Spectacle
L’accident
Océane Pelpel, artiste associée
Lieu de résidence : Le Vaisseau - Nexon
Début de résidence : 3 / 10 / 2022
Fin de résidence : 30 / 10 / 2022
Après une première rencontre artistique musicale avec Josepha Pelpel il y a un peu plus de 10 ans (The Bavest), aujourd’hui j’invite ma sœur à croiser son univers musical électronique avec mes mouvements d’équilibres et de suspensions, nos mots et nos voix. Il y a comme un cycle dans cette rencontre qui vient nourrir un retour à soi, à l’intime, la famille, le souvenir, avec tout ce qu’il a d’insaisissable.
Au commencement était une légère déviation, un grand virage, un glissement suspendu…
Il y a la recherche d’une voie.
Passer du temps sur un fil,
Beaucoup de déséquilibre et de vacillements pour habiter cet espace de toutes les chutes
S’accrocher à la hauteur et élargir sa zone de confort.
Il y a la famille.
Élever la voix pour questionner la mémoire.
Zone-matière grise parfois flou
Entamer une traversée au milieu de souvenirs altérés, transformables, hybrides, nourris de songes nocturnes et diurnes.
Ouverture.
Quelque chose tremble.
Des corps, des voix, un son ténu qui devient tracteur et prend aux tripes.
Une rencontre qui vient nourrir un retour à soi, à l’intime, la famille, le souvenir avec tout ce qu’il a d’insaisissable. La question de l’univers sonore a toujours été importante pour elle. Elle vit le mouvement circassien comme un geste musical où les mots ont leurs places, tantôt chantés, mélodiques, tantôt rythme, ou simplement dits, posés.
En partant d’un souvenir violent, d’un titre qui pose un thème difficile voire tabou, elle ose la noirceur et la sincérité pour changer de ton, tordre l’univers qui s’est installé, le dévier de sa trajectoire avec humour et vitalité, et tenter de laisser émerger la lumière du cœur de la nuit. Josepha est musicienne et compositrice, et elles ont aussi beaucoup de commun et de complicité artistique. Elles partagent ce souvenir d’enfance, deux points de vue sur un même accident vécu côte à côte.
« Durant mon parcours j’ai exploré l’équilibre sur un fil, sur un corps ou sur d’autres objets, j’ai attrapé des barres, des branches et des spirales, j’ai cherché différentes manières d’utiliser ma voix, avec les mots mais pas que, je me suis frotté à l’improvisation, j’ai écrit des lettres, des pensées, des questions, j’ai trempé mes orteils dans l’eau noire du clown, j’ai dansé parce que ça fait du bien, j’ai voulu jouer avec les représentations genrées, j’ai voulu déranger et plaire aussi… L’Accident sera imprégné de tout ça. »