Spectacle
Marcel·le & Claude
Océane Pelpel et Sebastien Davis Van Gelder / Groupe Bekkrell
Marcel.le & Claude est l’histoire d’une rencontre entre deux corps, deux langues, deux bêtes. Dans un acte tendre, dépouillé, physique, les deux acrobates se livrent à un corps à corps, se reniflent, s’envoient en l’air, se montent dessus, se grognent, chantent et s’aiment. Avec leurs deux corps comme scénographie pour un moment tout à la fois sensible et sauvage, Marcel.le & Claude continue de se transformer au fil du temps.
On s’appellerait Marcel.le et Claude. Ça sonne à l’oreille comme androgyne. On ne sait pas qui est Marcel.le et qui est Claude, ce sont deux personnes qui tentent de se rencontrer en s’amusant des codes sociaux. Deux prénoms mixtes, mais pas vraiment, pour laisser la place au doute, à l’indéterminé, à la transformation et au choix. Cette multiplicité les fait voyager entre les identités (homme, femmes, enfant, animal, végétal, inconnu… ?) mais sans trop s’y installer. Marcel.le & Claude veut défendre l’ouverture de l’humain, son potentiel de transformation, sa capacité à accepter la différence et à l’incorporer.
Ensemble, on peut
La rencontre de deux personnes, deux corps, est la partie émergée de l’iceberg. Elle s’inscrit dans un processus plus global d’ouverture aux autres qui passe par le partage.
L’être humain, un animal comme les autres
On s’est inspiré de la rencontre et des rapports entre animaux pour developper un vocabulaire physique ensemble. Une rencontre entre prédateur et proie, entre mâles, entre femelles, entre mâle et femelle, peut provoquer : combat, tension sexuelle, lutte pour la vie, poursuite, cris, danse de séduction, chants mêlés, corps à corps…
Malgré leurs différences les espèces arrivent à coexister et parfois ont des relations symbiotiques.
Notre moyen d’action : le corps
Se toucher, se sentir, se battre, lutter, se porter, se marcher dessus, faire une danse sont des actions restreintes à des cadres bien précis : famille, amant.e.s, sports de combat, hôpitaux, guerres, fêtes…
Nous cherchons différentes manières pour que nos corps s’imbriquent et se portent, et comment ces points de contact créent du sens. La manière dont on se touche, et donc la manière dont on est touché, ne seront pas ignorées ! Les portés sont d’abord un travail de rencontre.
…sonore
Chanter, crier, grogner, respirer ont aussi des places bien codifées : la musique, le sport, le danger, la douleur, la folie, l’animal… On cherche un corps instrument.
La voix, le mouvement, les portés, tout moyen est bon pour communiquer !
Artistes associé·e·s au Sirque (2019/22), Océane Pelpel est fil de fériste et équilibriste, Sebastien Davis-Van Gelder est porteur acrobatique. Ils ont tous les deux été formés au Centre national des arts du cirque à Chalons en Champagne. Ensemble ils développent ce duo de corps acrobatiques, Marcel.le & Claude, au sein du groupe Bekkrell.
Le Groupe Bekkrell s’agglomère en 2009 de la rencontre de Fanny Alvarez, Sarah Cosset, Océane Pelpel et Fanny Sintès autour d’une première expérience sur scène, lors de l’écriture d’une forme de vingt minutes qui les mène dans les méandres passionnantes de la création collective. Fascinées par l’instabilité dont nous parle la radioactivité, le collectif emprunte son nom à son unité de mesure, le Becquerel (du physicien Henri Becquerel). Ode à la confusion, au chaos, au conflit comme accoucheur de désirs et donc d’actions. Ode à la décadence transformatrice. Effet Bekkrell voit le jour en mars 2015. Aujourd’hui, l’équipe s’est étoffée et les projets s’élargissent. Au sein du Groupe Bekkrell, de nouvelles envies naissent : une deuxième création est en cours (sortie au Cirque-Théâtre d’Elbeuf en octobre 2019), la création d’un duo (Marcel.le&Claude), des actions de transmissions, d’échanges et de rencontres au long cours, sur le territoire de la Corrèze.