Extra
Nos Matins Intérieurs
Collectif Petit Travers & Quatuor Debussy
Lieu de résidence : Le Vaisseau - Nexon
Début de résidence : 14 / 11 / 2022
Fin de résidence : 27 / 11 / 2022
Lieu de création : Biennale de la Danse de Lyon
Année de coproduction : 2022
La Démarche
Nous travaillerons avec 10 jongleurs et jongleuses au plateau, certain·e·s avec qui nous collaborerons depuis 10 ans, d’autres que nous allons rencontrer pour ce projet : Etienne Chauzy, Julien Clément, Gaëlle Coppée, Rémi Darbois, Amélie Degrande, Bastien Dugas, Oleksandr Koblykov, Taichi Kotsuji, Carla Marina Kühne, Anna Suraniti. Nous avons nourri l’idée de considérer le groupe non pas comme premier, comme ce fut le cas dans certaines de nos pièces précédentes mais comme avant tout constitué d’individus singuliers, uniques, originaux dans leurs parcours, et dans leur rapport personnel à la fois au métier de la scène et à leurs pratiques du jonglage.
Chaque jongleur·se travaille dans la solitude à inventer son rapport à ses objets, c’est une pratique qui développe les singularités, chacun·e inventant, au-delà des modes et des grandes tendances qui parcourent cet art, une manière unique de construire son corps et son vocabulaire, son toucher d’objet et ses enchaînements. Chacun·e vit également de manière originale son rapport à la pratique quotidienne ou non du jonglage, qui peut être vécue comme un jeu, un entraînement au sens sportif, une quête, ou une construction esthétique.
Nous avons l’envie de recueillir les témoignages, les paroles de chacun·e, avec comme fil conducteur l’idée du double mouvement « émancipation/aliénation » qu’induit toute pratique exigeante, qui empiète sur la vie personnelle autant qu’elle l’enrichit, qui renferme sur soi, autant qu’elle permet la rencontre avec l’autre.
Nous aimerions réaliser une série de portraits puis ensuite s’en servir comme matériaux scéniques pour la pièce, comme fil conducteur, comme autant de zooms sur chacun·e, avant de les voir se fondre dans de grandes chorégraphies collectives où les notions de temps partagé et d’espace habité priment sur l’individualité. Nous aimerions prendre ce grand mouvement d’aller/retour qui relie le groupe à l’individu et chaque jongleur·se au collectif par le prisme du personnel, de l’intime et de la construction de soi.