Rapprochons-nous & Ali

Un espace commun où, même si l’élégance de l’équilibre est propre à chacun, tout est lié au désir de porter l’attention sur la perception de soi et de l’autre. Et c’est drôle !
Du spectacle jouissif Rapprochons-nous où comment tenir à 2 sur le plus petit espace possible en se racontant des choses futiles, à Ali, chef d’œuvre intemporel créé il y a plus de 15 ans qui nous permet d’accueillir pour la première fois Mathurin Bolze, figure emblématique du cirque contemporain, accompagné d’Hèdi Thabet, ces 2 pièces ne laisseront personne sur le bord de la route !

Rapprochons-nous est un rendez-vous, une invitation à se donner du temps, à se croire unique. Unique et sans prétention. Unique et commun. Unique et dérisoire. Personne n’est irremplaçable donc tout le monde est essentiel. Dans un dispositif épuré et élaboré, ils sont 3 opérateurs et 20 radios. Les gestes sont rares et exigeants, l’espace subjectif et partagé. Le temps compté s’étire tendrement. Partons de nous, de notre perception du monde et de nos besoins vitaux. Constatons et agissons.
Autour des arts plastiques, du théâtre acrobatique et de la création sonore, La Mondiale générale développe un travail sur les différents rapports physiques et émotionnels liés à l’équilibre des corps en situation, sans recherche de dénouement.

Avec une lampe, trois jambes, quatre béquilles, une chaise en bois, Ali joue des illusions et de la fusion des corps jusqu’à la symbiose. Numéro long ou pièce courte pour dire les choses sans mot sur une rencontre où l’un devient deux, où deux siamoisent ou se disjoignent, un double peut-être, projection de l’un sur l’autre ; une rencontre du troisième type.
Une forme hybride pour donner à voir ce mouvement d’interrogation de l’autre, pour qu’une ligne de tension structure les recherches comme dans l’urgence du cirque ; en allant à l’efficace. Pour rire devant l’effrayant parce qu’il y a là une bête de foire, un freaks qui rôde, en chacun de nous et à eux deux.
Sidérants d’inventivité et d’élégance, Mathurin Bolze et Hèdi Thabet portent au plateau une métaphore sensible de leur amitié, dans un ballet chorégraphique où la fusion est totale.