Spectacle
Supiim
Texte et mise en scène KPG
→ Les Zébrures d’automne 2021
Performance – Installation / Création
Burkina Faso
KPG puise dans son héritage ancestral du pays moaga, pour rejoindre les enjeux du monde contemporain. Cherchant dans son travail artistique à réconcilier la société traditionnelle et société moderne, il ose montrer leurs contradictions, leurs paradoxes et les fractures qu’occasionne cette réconciliation. Sa démarche allie la puissance de l’imaginaire et la force de l’oralité, à la rigueur du chercheur et la ferveur de l’initié. Il donne à mieux comprendre le monde des hommes, jusque dans ses dimensions mythiques. Pour être « dans le temps », le conteur doit rester à l’écoute des bruissements du monde, lucide et rêveur à la fois, pour se réinventer à chaque fois, avec rigueur et professionnalisme.
Pour chacun de ses projets, KPG ne travaille pas seul et au fil du temps, il a constitué une équipe plurielle, francophone, burkinabè et internationale.
Pour relever le défi de SUPÏIM, KPG a voulu réunir des artistes avec des talents affirmés dans leur domaine, musique, création sonore, scénographie, comme Ozaguin qu’il a déjà rencontré en France sur des événements dédiés à l’Afrique et qui est chez lui, une vedette respectée aux nombreux fans. Farouk Abdoulaye de Douala, en plus d’être scénographe et acteur de théâtre, possède des connaissances approfondies de la tradition qui enrichissent et élargissent la palette de KPG…
Supiim met en scène les outils et les symboles de la forge africaine.
Tout commence, comme l’histoire du monde, par une discussion somme toute banale, sur l’institution « forge » entre deux néophytes, un pseudo-savant et
un initié. Ces personnages au contraste saisissant installent d’entrée de jeu l’atmosphère générale du spectacle. Antagonisme débridé, alliances improbables, désamour profond et ambitions infinies sont les traits de caractères principaux d’individus pourtant sous le joug d’une même férule infernale invisible mais omniprésente qui hante les pensées et compromet la quiétude de Kossoguin à Koutin. Kossoguin et Koutin. Deux espaces, deux réalités, deux
styles de vie que tout oppose. Solidaires dans le malheur et pour le pire, ils espèrent le meilleur dans un monde où la forge et ses outils reviennent aux fondamentaux qui permettaient autrefois la naissance et l’épanouissement des communautés : « Autrefois, nous étions frères parce qu’on est fer. »